Vivre à deux en zone rurale JA organise un agri-dating spécial agriculteurs

A gauche, J.M. Schaeffer, président de JA présentant l'agri-dating. (© JA)

Si la question du célibat dans l’agriculture fait le succès d’émissions de téléréalité, il reflète  en réalité un profond malaise. Bien formés, entreprenants, modernes et dynamiques, les agriculteurs sont pourtant de plus en plus nombreux à être célibataires.

« Démontrer que la vie à la campagne a de l’avenir »

Pour tenter de remédier à cette situation, JA tente une expérience. Le syndicat organise un agri-dating à Laissac dans l’Aveyron samedi 3 septembre pour les 18-45 ans pour « démontrer que la vie à la campagne a de l’avenir et qu’il faut parier sur nos territoires ».

Le célibat en agriculture « est un phénomène qui touche principalement les hommes : 26 % d’entre eux ne vivent pas en couple alors que seulement 10 % des agricultrices sont célibataires ». A la fin des années 80, ils n’étaient que 19 %.

L’attrait grandissant de la vie à la campagne ne profite pas aux agriculteurs

Selon Jeunes Agriculteurs, « des études montrent aussi que le célibat touche de plus en plus les jeunes agriculteurs : 1/3 d’entre eux vivaient seuls en 2000 alors qu’ils ne représentaient que 1/5 des agriculteurs célibataires en 1988  » (1). « Or avec la décohabitation des générations et l’agrandissement des exploitations, être célibataire en milieu rural est de plus en plus synonyme d’isolement. »

L’attrait grandissant de la vie à la campagne ne profite donc pas aux agriculteurs. Le célibat décourage parfois certains d’entre eux à poursuivre leur carrière et n’enthousiasme pas les plus jeunes à s’installer, craignant de devenir « vieux garçon » ou « vieille fille ». Ou tout simplement pour ne pas contrarier un projet de vie de couple incompatible avec un projet d’installation.

Le célibat en agriculture est selon JA une des conséquences d’une politique rurale pas suffisamment dynamique pour « répondre aux attentes de la population (ruraux, agriculteurs, néo-ruraux, …) ». Aussi le syndicat en appelle à l’Etat et aux collectivités locales pour y remédier avec une politique ambitieuse en faveur de la ruralité.